Depuis plusieurs années, notre pays accueille de plus en plus immigrés. Pour intégrer correctement et dignement ces nouveaux-arrivants, il y a encore des progrès à réaliser. A cette fin, les DéFI Jeunes avancent différentes propositions. Elles sont le fruit d’une réflexion commune réalisée lors d’un Bureau politique consacré à ce sujet.

En 2019, 174.591 personnes ont immigré vers la Belgique pour travailler, fuir la guerre ou la pauvreté et ce chiffre continue d’augmenter au fil des années. Dès lors, l’immigration implique des politiques d’accueil et d’intégration adaptées. Ces dernières doivent notamment pouvoir rencontrer les besoins essentiels des migrants pour s’insérer dans la société.

Grâce au parcours d’intégration, parcours accessible aux primo-arrivants (dont les réfugiés reconnus), ceux-ci sont +/- rencontrés. Cependant, une insertion pleine et complète dans la société semble compliquée à cause de différents freins. Ceux-ci sont notamment liés à des clichés et des discriminations ainsi qu’aux complexités administratives belges.

Face aux difficultés à s’intégrer, que faire ? Comment faire changer les regards et déconstruire les stéréotypes qui mènent aux discriminations ? Comment nos institutions peuvent améliorer l’insertion des migrants ? Voici nos propositions élaborées ensemble lors de notre Bureau politique.

Nos propositions pour améliorer l’intégration

Education et changement des mentalités

Même si l’éducation ne fait pas tout, elle reste une des meilleures armes pour améliorer le vivre-ensemble au sein de notre société. Eduquer aux phénomènes migratoires doit également s’inscrire durablement dans le temps. Par ailleurs, travailler au changement des mentalités concerne tous les acteurs, qu’importe leur statut.

  • Aborder la migration lors des cours de citoyenneté (par exemple) pour faire changer le regard sur la migration. L’objectif est de remettre en contexte ce phénomène abordé régulièrement dans les médias et le monde politique.
  • Favoriser l’engagement politique des acteurs en lien avec la migration pour mieux connaitre leur réalité
  • Encourager l’engagement bénévole auprès d’associations travaillant pour les causes migratoires en faisant davantage de publicité. Des organismes tels que la Croix-Rouge ou le Service Citoyen permettent de faire des missions de bénévolat. Leurs offres sont cependant peu visibles.
  • Sensibiliser à l’immigration et l’émigration via la culture en créant un musée spécifique (par exemple). Pour l’instant, il n’existe qu’un musée sur l’émigration américaine à Anvers, un autre sur la migration des années 50 à aujourd’hui et une expo de l’ASBL « L’envol des frontières ».

Législation et administration

Pour les immigrés, les démarches administratives sont généralement longues et difficiles. Cela s’explique notamment par un manque de moyens et des procédures complexes auprès d’une multitudes d’acteurs.

  • Réduire le temps d’attente dans les procédures d’asile afin que les demandeurs d’asile puissent bénéficier plus rapidement des dispositifs d’intégration. L’idée est de mettre les moyens nécessaires pour permettre des procédures rapides et dignes. Refinancer la Justice est notamment un moyen d’accélérer le processus. Actuellement, ces procédures prennent jusqu’à 6 mois et parfois, plus. Pourtant, tant que les réfugiés n’ont pas accédé à l’asile, ils ne peuvent en bénéficier.
  • Diminuer le nombre d’acteurs dans les procédures administratives d’accueil et d’intégration. Le nombre d’acteurs intervenant pour un primo-arrivant est considérable. Il s’agit de réduire les intermédiaires pour assurer un suivi efficace des demandes.
  • Assurer des permanences pour aider ces personnes à surmonter les freins administratifs et renforcer les contacts humains. Cette proposition est construite dans le but d’informer au mieux les primo-arrivants.
  • Créer un système de « score » afin de définir le parcours de chaque individu pour faciliter et humaniser l’accueil des immigrés. Ainsi, un Russe qui vient travailler en Belgique n’aura pas le même « score » qu’un Syrien qui fuit son pays. Dès lors, l’orientation vers les différents services ne sera pas la même. Toutefois, il s’agira de surveiller que ce système ne soit pas utilisé à des fins anti-migratoires mais uniquement dans le but d’améliorer l’accueil des immigrés.

 

Auteur
Jolan D'Hooghe
Secrétaire politique DéFi Jeunes

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