Au sein de l’Union européenne, la Belgique figure parmi les pays qui dépensent le plus pour son système de santé. Pourtant, notre système semble trop fragile pour répondre aux différents besoins de la population. En effet, nos hôpitaux sont endettés, il manque du personnel soignant et ces métiers sont mal considérés.

Pour faire face au vieillissement de la population et à d’autres crises, notre système de santé doit être renforcé. Pour ce faire, il parait nécessaire de travailler à une meilleure gestion de nos politiques de santé. L’objectif premier étant de garantir des soins de qualité et accessibles à toutes et tous.

Nos propositions

Pour gérer de manière plus efficace nos politique de santé, il est nécessaire de travailler sur 4 enjeux-clefs.

1.Prévention et diagnostic

Encourager à adopter des modes de vie plus sains et à consulter de manière préventive permet d’agir sur la santé des individus. Ici, on agit en amont pour éviter que de potentielles maladies ne se développent. « Mieux vaut prévenir que guérir ».

  • Baisser la TVA sur les produits alimentaires sains, contenant moins de sucre ou de pesticides. Ces produits seraient déterminés via le système de Nutri-Score ;
  • Baisser la TVA sur les produits d’hygiène (savon, gel hydroalcoolique…). En effet, ces produits sont des barrières pour éviter et ainsi réduire les contaminations ;
  • Evaluer systématiquement les politiques publiques sur leur impact en termes de santé publique. Cette mesure concerne toutes les matières traitées (mobilité, fiscalité, enseignement, etc) et à tous les niveaux de pouvoir ;
  • Sensibiliser et éduquer à la cuisine ainsi qu’à la consommation de nourriture saine. Ces campagnes de sensibilisation seraient à destination de tous les âges et de tous les milieux ;
  • Créer une politique préventive plus efficace en matière de consommation d’alcool. Il s’agirait de prévenir dans les écoles tant au niveau inférieur qu’au supérieur. L’objectif serait aussi de réinvestir les taxes sur les alcools dans la prévention et uniquement à cet effet.

2.Gouvernance

Actuellement, nous comptons 9 ministres compétents en matière de Santé en Belgique. Chacun a des attributions précises, selon le niveau de pouvoir concerné. Cependant, comment rendre notre système de soin de santé avec autant d’acteurs impliqué ?

  • Créer des réunions thématiques entre les ministres responsables, peu importe le niveau de pouvoir ;
  • Modifier la Constitution mais, avant tout, procéder à une évaluation de l’existant. Régionaliser ou refédéraliser certaines compétences ? Il faut surtout le faire de manière intelligente et adaptée.

3.Economie

La Belgique affectant 10% de son PIB aux soins médicaux, accroitre davantage ces budgets semble intenable. Dès lors, il est nécessaire de mieux les répartir et de les réorganiser afin de mieux répondre aux besoins.

  • Encourager et permettre encore + de synergies entre les acteurs : maternités, hôpitaux, cliniques, médecins, infirmiers, universités…;
  • Spécialiser les hôpitaux dans certains services (radiographie, soins palliatifs, chirurgie…) ;
  • Développer les soins à domicile en veillant à une meilleure organisation et à davantage de financement ;
  • Limiter le prix des parkings à l’hôpital et autour pour une meilleure accessibilité financière. Il est vrai que cela peut représenter un coût non-négligeable pour les patients qui doivent y aller régulièrement.

4.Pénurie

Le secteur des soins de santé fait face à une pénurie de personnel, sans précédent. D’une part, il y a un manque de soignants à cause d’un système qui n’est plus adapté (l’octroi des numéros Inami). D’autre part, il y a celles et ceux qui quittent le secteur à cause des lourdes charges de travail et le stress engendré. Cette situation a un impact direct sur les soins prodigués aux patients.

  • Soutenir la prime de risque pour tous les soignants ;
  • Procéder à un cadastre pour déduire de l’utilité du numerus clausus. Cet état des lieux permettrait d’identifier les zones géographiques où se trouvent les médecins généralistes et les spécialisés. L’objectif étant de veiller à la meilleure répartition possible à travers le territoire ;
  • Redistribuer les numéros Inami pour + d’efficacité. Trop de médecins gardent leur numéro alors qu’ils ne prestent (quasi) plus.

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