Pour les Jeunes FDF, les Jeunes MR bruxellois se trompent de combat en s’attaquant non seulement aux zones de police, mais aussi aux CPAS et aux communes bruxelloises. Des rationalisations et des coopérations accrues sont les bienvenues, notamment en termes de centrales d’achat ou de recrutement. Mais tant la police que les CPAS et les communes ont un rôle de proximité et de connaissance du terrain local qui risque d’être très fortement mis à mal en cas de fusion. La fusion n’arrangera rien, que du contraire.

Pourquoi une fusion des polices ?

S’agissant des zones de police, une étude de Bernard Clerfayt démontre que, malgré l’existence de six zones différentes, la police bruxelloise dans son ensemble réussit à garantir, par rapport aux quatre autres villes belges, un taux inférieur de criminalité avec moins de policiers par habitant et pour un coût moindre pour le contribuable bruxellois. Pourquoi dès lors vouloir changer le paysage policier bruxellois ?
Sauf pour donner plus de visibilité aux demandes flamandes en la matière, inspirée non pas par une question d’efficacité ou de coût mais par une volonté de voir la police être gérée non plus par les communes mais par la Région bruxelloise où la surreprésentation flamande leur donne plus de poids dans les décisions.
Par contre, les Jeunes FDF ne sont pas opposés à un rôle accru de la Région en matière de recrutement de policiers, notamment par l’intermédiaire de l’ERIP, ou dans la confection des plans zonaux de sécurité.

Pas touche aux CPAS

Concernant les CPAS, il est clair pour les Jeunes FDF que la commune est le niveau de pouvoir le plus apte à mener une politique sociale cohérente et efficace à l’égard des citoyens. La proximité est une règle d’or car elle permet un meilleur suivi individuel des allocataires sociaux, mais aussi une priorisation des actions à mener en fonction des réalités concrètes du terrain qui sont loin d’être les mêmes dans les 19 communes bruxelloises.
Les antennes ne répondraient pas à cet objectif car elles ne feraient qu’appliquer des règles globales.

Oui à la proximité

Pour conclure, les Jeunes FDF, bien que prêts à ouvrir le débat sur des mesures de rationalisation, s’opposent de manière forte à toute fusion de communes, zones de police ou CPAS.
La commune est le niveau de décision le plus proche des citoyens et en ce sens le plus à même de répondre aux attentes quotidiennes des citoyens, en matière de politique sociale, de sécurité et prévention, de sport, de culture… Les communes, et par extension les CPAS et les zones de police, doivent rester cet interlocuteur privilégié du citoyen.
Auteur
Michaël Vossaert
Secrétaire politique JFDF de 2011 à 2015

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